Depuis Smilde, dans la province de Drenthe, les camions de Bloemenkwekerij Daling, chargés de fleurs d’été, partent chaque jour dans le pays pour la vente aux enchères. Dès que les camions quittent son site, Martijn Daling recommence ses préparatifs pour le lendemain. ‘Cette entreprise, c’est toute ma vie.’
Depuis son plus jeune âge, il ne quitte son tracteur. Sa mère avait le plus grand mal à le faire rentrer à l’intérieur pour le dîner. Il a fini ses études dès que possible pour se lancer dans l’entreprise. Aujourd’hui, Martijn Daling (29 ans) a repris l’entreprise. Son père a vu qu’il avait le talent pour ça. « Mais je sais que je ne peux rien faire tout seul. Je suis très satisfait de notre équipe d’employés et du dévouement de ma femme. Nous travaillons vraiment en équipe. J’emploie beaucoup de Polonais, d’Ukrainiens et de Roumains. Pour beaucoup d’entre eux, j’ai trouvé un logement dans le village. Je veux bien m’occuper d’eux. » Daling senior est encore actif dans l’entreprise. Martijn : « Mon père détient 50 % de notre succursale en Espagne. Il travaille également avec un sélectionneur pour améliorer les espèces de fleurs. Nous cherchons sans cesse à renforcer les espèces dans le but d’utiliser une quantité minimale de produits chimiques. Nous avons déjà créé deux Phlox ultra résistants. »
L’agriculture aussi
Outre les phlox, Martijn cultive également des pivoines, des delphiniums, des graminées ornementales et de la Sanguisorba sur environ 100 hectares. Sur une deuxième parcelle de la même taille, il cultive des oignons, des betteraves et des céréales. « Le métier d’agriculteur, j’adore ça. Le soir, lorsque toutes les autres tâches sont terminées, j’aime encore rouler en tracteur. Je dis toujours : ‘Je suis agriculteur et je cultive des fleurs’. » Dans une grange, tous les tracteurs sont alignés. Parmi le métal vert brillant, il y a tracteur semoir vieux de plusieurs dizaines d’années. « C’est le premier tracteur utilisé par mon oncle. Il a été vendu il y a des années, mais on nous l’a rendu il y a quelques temps. Je trouve ça magnifique ! » Beaucoup d’habitants de Smilde connaissent l’entreprise de Daling. Il y a quelques années, Martijn a été contacté par les organisateurs du circuit régional Boerderijen Fiets Puzzeltocht pour savoir si le parcours pouvait passer par sa ferme. Des centaines de cyclistes ont traversé sa grange et les spectateurs ont pu découvrir la ferme. « Nous aimons ce type d’initiatives. »
Plantion, c’est la franchise
Dès que possible, Martijn assiste à la réunion régionale de Plantion pour échanger des connaissances avec ses collègues. Mais il lui manque souvent du temps, et il est donc heureux qu’un commissaire-priseur d’Ede lui rende régulièrement visite. Ainsi, il est au courant de tout ce qui se passe. « Le personnel de Plantion indique toujours franchement ce qu’il cherche. S’il y a suffisamment de fleurs d’été, ils disent que je ne dois pas les fournir, car cela ferait baisser le prix. Mais d’autre part, je peux fournir tous mes delphiniums à Plantion. Les commissaires-priseurs veillent à bien coordonner mon offre. Par exemple, ils me recommandent de fournir des delphiniums de 100 centimètres plutôt que de 80 centimètres. »
Qualité supérieure
Après la reprise de l’entreprise, M. Daling est passé des fleurs pour le commerce de détail à la culture de qualité supérieure. Il voyait plus d’avenir dans le circuit des fleuristes. « C’était excitant, mais avec beaucoup d’attention, de patience et de travail, ça a marché. Je veux pouvoir fournir mes fleurs tous les jours. Être fiable pour mes clients, je trouve ça très important. » Il n’y a donc pas un jour qui passe sans que des camions pleins ne prennent la route. De plus, M. Daling a le vent en poupe. « Actuellement, les fleurs de cueillette que nous cultivons sont très populaires. Ces choses-là, on ne peut les prédire, même en surveillant les dernières tendances. En étroite collaboration avec le personnel de Plantion. »
Produire durablement
Daling ne cultive pas de façon entièrement biologique, mais l’entreprise est certifiée MPS. « Nous voulons limiter autant que possible l’utilisation de produits chimiques. De ce fait, nous faisons sans cesse de la sélection pour obtenir des espèces plus résistantes. J’aime penser à la durabilité et saisir les opportunités, mais nous devons aussi rester réalistes. Le marché traditionnel est encore toujours plus important que le marché bio et c’est celui qui paie qui décide. L’objectif est donc de passer à 100 % de produits biologiques, mais il faudra du temps pour y arriver. »